... En guise d'amuse-bouche, pour ceux qui apprécient l'humour noir et ne sont pas tentés par les délires communautaristes, je leur propose de s'en payer une bonne tranche avec l'indétrônable Pierre...

C'est par là : http://www.youtube.com/watch?v=Ts7H0swNz0g

Bref, entamons le festin thématique du jour avec l'entrée, qui sera suivie, comme il se doit (et si la motivation de l'auteur(e) est toujours présente, et rien n'est moins sur en ces périodes troubles) par un plat et un dessert (voir, dans un délire enthousiaste, par un trou ivrit (c'est comme le trou normand mais c'est certifié casher)).

Menu Heretz Israël- Entrée

• Quatre mères / Shifra Horne .- Fayard, 2001

Le Pitch : Ce roman nous conte la vie et les amours de quatre générations de femmes, de la Palestine ottomane à l'Israël d'aujourd' hui. Cette grande fresque révèle, avec en toile de fond les événements historiques qui ont jalonné cette période, l'autre visage, méconnu, de Jérusalem- celui, souriant et éternel, qu'éclairent la lueur du foyer et les cancans du quartier. (Dixit le résumé de la quatrième de couv')

Ce que Bibi en dit : Moi qui aime les beaux portraits de femme et les histoires de famille (le tout, si possible avec un soupçon d'arak et de conflit israelo-palestinien) je n'ai pas été déçue. Un très bon livre, du genre pavesque* il est vrai, où se croisent des personnages haut(e)s en couleur, où les anecdotes les plus caustiques alternent avec des scènes poignantes (genre trachique avec la larme au groin hein) tout cela sur fond de guerres et autres tracasseries inhérentes à la création de cet état schizophrène qu'est Israël. Un petit bonheur en prose qui se lit tout seul et remplace aisément n'importe quelle saga mal torchée de chez M6. Vous voulez de la femme forte et fière, du secret de famille, de la voisine jalouse de votre figuier (thème récurrent chez les auteurs israélien, encore une curiosité sociologique) et du grand drame? Vous avez trouvé votre bonheur!

• Le voyage du D.R.H de Eran Riklis avec Mark Ivanir, 2010

Le Pitch : Rien ne va plus pour le Directeur des Ressources Humaines de la plus grande boulangerie de Jérusalem : il s’est séparé de sa femme, sa fille le boude et il est empêtré dans un boulot qu’il déteste.
Suite à la mort accidentelle d’une de ses employées, la boulangerie est accusée d’inhumanité et d’indifférence par un quotidien local. Le DRH est alors envoyé en mission pour redorer l’image de l’entreprise.Il va devoir escorter le cercueil de la jeune femme jusqu'à son village natale... en Roumanie.(Dixit résumé Allociné)

Ce que Bibi en dit : Aller voir un film israélo-roumain en version originale et qui parle de macchabée... Même pas peur! Parce que Bibi et son pacsman aiment l'aventure , on s'est lancé dans ce périple irréaliste (on escorte un cercueil ne l'oublions pas) dans une Roumanie qui correspond peu ou prou aux clichés qu'on en a : moche et froide! En totale contradiction avec la Jérusalem solaire et chatoyante du début du film. Malgré quelques passages longuets et un tant inné glauques (les djeun's en roumanie sont tous junkie à croire), on se laisse prendre par le cheminement du personnage principal auquel on s'attache petit à petit comme lui même s'attache à cette jeune morte inconnue qu'il se fait un devoir de rendre à sa patrie. Des moments cocasses grâce à des personnages truculents, la consule excentrique en tête et le journaliste casse-couille et des scène délirantes (genre le tank soviétique qui sert de corbillard) allègent le tout et rendent le visionnage de cet ovni très agréable (comme quoi!).

Petit bémol: Pas de roms qui lavent les pare-brise en Roumanie... m'aurait-on menti?

• Houmous de PG

Les ingrédients :

• Pois chiches en boîte

• 2 gousses d'aïl

• 1 oignon

• 5 cl d'huile d'olive (voire plus si consistance trop épaisse)

• 4 cuillères à soupe de téhiné (ou téhina ou tahini, bref de la crème de sésame)

• jus de citron

• 1 cuillère à café de paprika

La téchenique :

On mixe les pois chiche avec l'oignon et l'ail. On rajoute l'huile d'olive, le téhiné et le jus de citron et on assaisone avec le paprika. On remixe un coup ... et voilà!

Pour le présenter comme PG, on égalise bien la mixture obtenu avec une cuillère, on ajouter un filet d'huile d'olive, du paprika et un peu de persil.

Yabon houmous!

*Avec ça tu cales ta bibliothèque bancale direct quoi!

Et non "Ode à Framboisier", ex-musclé libidineux (pléonasme) à la boucle folle (oui, miss A. ceci est une spéciale kass-dédi à notre vaste culture populaire).

Bref, aujourd'hui post spécial framboise, ce machin légèrement acide et velue qui envahit les rayons fruits du Leclerc (et pas du Lidl, qui à part les pommes (nostalgie chiraquienne?) et les steacks hachés à l'E.coli, pêche cruellement par son manque de diversité..)

Deux recettes pour le prix (exhorbitant) d'une barquette de framboises:

Tiramisu aux framboises

Ingrédients (pour 4 verres)

• une barquette de... framboises!
• 500 g de framboises surgelées (vi, j'ai triché un coup mais chuuuuuuut!)
• des biscuits à la cuillère
• 250g de mascarpone
• 2 oeufs
• 2 sachets de sucre vanillé
• des amandes émondées et grillées (le reliquat du tajine...)

Téchenique

Bon, je suppose que tout le monde connait le principe du tiramisu : biscuit imbibés et crème au mascarpone. Pour les biscuits, j'ai écrasé à la cuillère les framboises préalablement décongelées avec du sucre (pour contrer l'acidité du fruit hibernatus). J'ai trempé mes biscuits dans le jus obtenu (d'où l'intérêt d'utiliser des fruits surgelés, parce que bon c'est un peu gaché tout de même) et les ai déposé au fond du verre.

Ensuite on monte la crème : on assouplit le mascarpone au fouet, on y ajoute le sucre et les deux jaunes d'oeufs. On monte les deux blancs en neige et les incorpore DE-LI-CA-TE-MENT au mélange (le stress intense de casser le blanc en neige qui vous fait perler le front, vous connaissez?)

On met une couche de crème sur les biscuits, une couche de framboises+sucre, une re-couche de crème et on parsème de framboises frâiches et d'amandes. On laisse reposer 3 à 4h avant de déguster.

Résultat

Miam, miam, moi qui adooooooooooooooooooooore le tiramisu, j'apprécie la version fruitée (et pseudo légère) aux framboises. La crème sucrée s'associe bien à l'acidité des framboises, et rend la bête peut-être moins écoeurante (encore que moi pour m'écourer, niveau sucre, faut y aller!).

Tartelettes framboises-frangipane

Ingrédients (pour 6 tartelettes)

• un rouleau de pâte brisée ou sablée
• des framboises (comptez en 5 à 6 par tartelettes)
  
• des amandes émondées et grillées (ouais ben le sachet y est passé pour le tajine alors on recycle)
• pour la frangipane:
• 200g de poudre d'amandes
• 75 g de beurre
• 2 oeufs
• 100g de sucre
• quelques gouttes d'extrait d'amande amère

En fait le thème de l'article, outre la framboise, pourrait être l'incontournable "rien ne se perd, rien ne se créer... tout se transforme" (genre, un jour dans ma vie j'ai fait de la biologie). Bref, on nous serine "recyclage", "récupération" et "réchauffement de la planète dans 60 ans on finira tous en merguez à rayonnement ionique ou noyé sous par la fonte d'un glacier groenlandais", alors je pratique... à mon niveau. On achète une barquette de framboise la peau du cul, capitons compris alors on amortit! Le reste des framboises, des amandes et la pâte qui périme demain et ... hop! un goûter du dimanche!

Téchenique

Tout d'abord la frangipane:

On fait fondre le beurre et... on mélange tous les ingrédients (trop dure la vie, hein...). Bref, pas de manipulation particulière, à moins que tourner un fouet dans un récipient ça soit au-delà de vos compétences culinaires... Tout doux avec l'extrait d'amande amère, 2 à 3 gouttes suffisent.

Ensuite :

On fonce ... les moules à tartelettes (si, si ça se dit), on donne un coup de fourchette et on met une couche de frangipane.

Puis direction le four ... (non, non, pas de blague... je me retiens pour les éventuels lecteurs sensibles) pour une demie heure th. 7.

Quand la pâte et la frangipane sont cuites, on met les framboises en les enfonçant dans la frangipane et... on persème d'amande (ça me rapelle le fameux bouquet garni qui revenait dans toutes les recettes des Minikeums... hum, pardonnez la digression grandement intellectuelle...)

Résultat

Ca c'est de la récup' qui me plaît. L'amande se marrie bien avec les framboises, d'autant plus que cette recette de frangipane choppée sur internet est vraiment très bonne et m'as déjà servie pour la Galette des Rois. Ne pas surcharger les tartelettes de frangipane, parce que ça peut être vite secos.

... de l'Alsace (pendant deux minutes même moi j'y ai cru...)

Pour le premier message de ce blog, on va de suite poser le cadre.

Milooze, Haut-Rhin, patrie du fleischnaka et des "cassocios" (la consanguinité fait toujours des ravages dans le coin). C'est là que s'est déroulée la mega fiesta du siècle, les 26 ans du trapéziste à l'accent de garrigue. Ambiance de folie (de Francky Vincent à Jacques Brel, les références maison sont éclectiques) pour les trois pelés du samedi soir (la vie sociale à Milooze est en mort cérébrale depuis près d'un an) et tata caro au fourneau pour un p'tit gueuleton d'anniv' pas dégueu du tout.

Au menu ce soir :

Tajine de poulet aux abricots et aux amandes

Ingrédients:

• 4 escalopes de poulet
• 2 oignons
• 3 gousses d'ail
• 3 tomates
• 250 g d'abricots secs
• amandes effilées
• 1 tablette de bouillon de poulet
• 1 cuil de cannelle
• 1cuil de cumin
• 1 cuil de gingembre
• ras-el-hanout
• sel, poivre

Techenique :

Faire revenir le poulet (au cas où il était déjà parti le salopiot) avec les oignons et les gousses d'ail écrasées dans de l'huile. Perso, j'aime  le poulet bien parfumé et moelleux, alors en amont, je l'ai fait mariner dans du jus de citron+ une pichenette de piment et d'épices du tajine.

Emonder les tomates(opération d'une complexité absolue vu que ça consiste en balancer les tomates dans l'eau qui bouille (ou bout, ce qui pour les tomates ne change pas grand chose) pour ensuite les peler vivantes).

Faire gonfler les abricots sec dans 50cl d'eau chaude + la tablette de bouillon.

Ajouter les tomates au poulet, puis les épices et les abricots avec leur bouillon.

Faire mijoter un moment (bon, j'avoue niveau timing c'est toujours à l'oeil alors grosso modo on va dire 45 min.) sur feu doux. Je précise que j'ai un tajine électrique, donc une fois la viande cuite, je transvase ma préparation dans le-dit tajine, qui mijote tranquillou sans que je m'en occupe. Pour les tajines tradis (en terre cuite et tout le tralala), il est préconisé de mettre le tout au four pour 1h à th. 6. Pour faire réduire la sauce, enlever le couvercle pendant le mijotage.

Au moment de servir, comme je suis dotée d'un minimum de sens esthétique (et que pour le blog ça fait une jolie photo), on parsème de persil et d'amandes effilées préalablement passées à la poêle.

Valà, pour ceux qui ont compris la recette... bravo! Je ne maîtrise pas vraiment les procédés explicatifs propre à toute bonne recette (au cas où ça se serait pas vu), mais j'ai fait un immense effort pour toi, public, alors sois indulgent (c'est bon pour le karma, y parait).

Résultat :

Oh le bon tajine comme là-bas dit! Un chouilla piquant qui déchire sa race, mais moi j'aime bien (si vous avez des problèmes d'intestins ou autre joyeusetés du style "recours intensif à préparation H", abstenez-vous côté piment). Je l'ai accompagné de boulgour parfumé à la cannelle et ... ça déchire les veines du cul, comme qui dirait (oui, c'est pour rester dnas l'esprit "préparation H, tabouret qui se secoue en faisant "aïe, aïe, aïe" *).

Bref, recette sympa et simple qui fait toujours son petit effet.

* Réf : pub des années 80 pour un médoc contre les hémorroïdes...

Admirez le tour de force, placer "hémorroïdes" dans un post culinaire... oh je m'aime!

Et ben voilà, on n'y croyait plus (enfin surtout moi) et pis j'ai sauté le pas... I got a blog (tintintin, la musique faut vous imaginer celle de "I've got the power", mais je fais très mal le beat electro...).

Bref, le concept c'est cuisine, bouquins, coups de gueule (ah beh vi, c'est un peu l'intéret du jeu) et autres délires narcissiques, un joyeux foutoir en clair, avec une prédisposition certaine pour la panse bien rempli(t)e.

Alors, bienvenue dans le monde merveilleux de la culture et de la confiture (selon l'adage bien connu)!

Photo du blog :

Comestible Kinder (!!!)

Amsterdam, Avril 2011